Les questions socio-écologiques au coeur des élections régionales

Publié le par Alexandre Richard

 

Durant cette nouvelle campagne électorale, nombre d'arguments sont avancés par les différents partis politiques concernant les questions de développement durable. Néanmoins, il est interessant d'analyser les programmes plus en détail, afin d'y déceler les points pouvant interesser nos propos sur les relations entre questions sociales et questions environnementales.

Prenons pour cela l'exemple de l'Ile-de-France.


Réduisons ici notre propos aux principaux prétendants en lice : l'UMP et le Parti socialiste.


Commencons par l'UMP. Dans son programme, Valérie Pecresse ne semble se préoccuper d'écologie que parce qu'elle y est obligée, et qu'il fallait bien parler un peu de verdure. En effet, les propositions sont peu originales, et ne témoignent pas d'une réelle volonté de mettre en oeuvre une véritable politique écologique.

Et parler d'un manque d'originalité n'est pas peu dire ! J'en veux pour preuve le site de campagne de Valérie Pecresse. On peut y lire notamment : “lutter contre le changement climatique par des économies d'énergies”, “preserver la biodiversité menacée”, “faire de la région Ile-de-France la première région de l'énergie solaire”. Ce sont ici les propositions les plus “fortes” que nous pouvons trouver.

Signalons un dernier mauvais point qui parle de lui-même : “notre stratégie repose sur une stricte application du grenelle de l'environnement”. C'est dire, sans même besoin de l'étudier, la faiblesse des propositions portées par le grenelle !

En résumé, donc, aucune véritable proposition de développement durable aliant l'écologie, l'économie et le social.


En face, la façon dont le Parti socialiste aborde les questions d'écologie interesse davantage le sujet de ce blog. En effet, l'équipe de campagne de Jean Paul Huchon a développé une notion interessante, celle d' “écologie sociale”.

Le sens de cette notion est simple. L'objectif est de développer une écologie du quotidien. Sur les tracts distribués dans la rue, on peut lire : “plutot que de culpabiliser, il faut donner à chacun les moyens de limiter son empreinte écologique”. De cette notion découle l'idée que l'écologie ne doit pas être un luxe, et ne doit pas être réservée à celles et ceux qui ont les moyens de consommer autrement.

De façon pratique, cela passe par des mesures concrètes, comme par exemple le financement de la distribution de produits bio ou issus du commerce équitable. Notons aussi la constitution d'une équipe d'éco-compagnons dont le but sera d'aller à la rencontre des franciliens sur leur lieu de vie, pour établir un diagnostic et proposer des solutions écologiquement responsables et économiquement avantageuses.

Théoriquement, cette notion d'écologie sociale est donc séduisante. Reste à savoir si elle se concrétisera dans la pratique en cas de victoire des socialistes.


Sources :


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P
<br /> Saut Alex !<br /> Ya des trucs super intéressants sur ton blog. Si je peux te recommander 2 bouquins : L'éthique (Edgar Morin) et Manuel d'instruction pour le vaisseau spatial Terre (Buckminster Fuller), je pense<br /> que ça pourrait te plaire,<br /> quoi dneuf sinon? A bientot !<br /> p-a<br /> <br /> <br />
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