Retour au bio, mais pour qui ?

Publié le par Alexandre Richard


        Le développement durable n'a jamais pu se concevoir sans un grand retour aux produits bio. En effet, la durabilité exige, pour l'avenir de nos enfants, un bannissement de tout produit agricole émanant des grandes industries productivistes, où les pesticides et autres insecticides règnent en maître. Mais, sous couvert d'un retour à une agriculture durable, proche du consommateur, l'on voit aujourd'hui les problématiques sociales surgir directement de la question du “bio”.

Est-il en effet une approche plus élitiste du développement durable que la question du bio ?

Force est de constater aujourd'hui que ceux qui se soucient de l'environnement ne se préoccupent que rarement des questions sociales qui en découlent.

        Aujourd'hui, les prix des produits bio restent de façon général très élevés, opérant ainsi une “fracture alimentaire” entre ceux qui ont les moyens d'acheter les produits de la ferme, et ceux qui restent contraints de s'approvisionner au supermarché. Il n'est donc pas rare de nos jours de trouver des produits bio deux fois plus chers que les autres produits. C'est dans ce sens qu'une député UMP, il y a peu, voulait permettre l'achat des produits du marché par ticket restaurant. Malheureusement, les initiatives personnelles à l'UMP étant toujours étouffées, cette idée est restée lettre morte.

        Dans ce contexte, où questions sociales et environnementales sont étroitement imbriquées, l'augmentation du pouvoir d'achat reste une des meilleures solutions pour pallier cette “fracture alimentaire”. Chacun doit pouvoir, demain, accéder plus facilement aux produits plus respectueux de l'environnement. Comment pouvons-nous penser que la préservation d'une agriculture durable puisse se faire à deux vitesses ? A l'instar du développement durable, qui doit rester une notion démocratique, il devient urgent de démocratiser l'accès aux produits bio.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
<br /> SALUT !<br /> J'ajoute que la qualité des produits bio n'est pas forcément meilleure que les produits courants. Il faut en plus considérer que les rendements de la culture bio sont moins bons que ceux de la<br /> culture normale. Dispose t-on de suffisamment de surface pour cultiver entièrement bio tout en conservant la même alimentation qu'aujourd'hui? (consommation de viande = une grosse demande en<br /> céréales).<br /> Et produire bio, selon les cas, peut être plus nocif pour l'environnement, dans le sens où l'on va demander un travail de machines plus important sur le terrain (et donc rejeter plus de CO2) que<br /> pour une parcelle courante...<br /> <br /> ps : la dernière fois que j'ai fais l'erreur d'acheter des tomates bio...elles étaient dégueu... Par contre on était au mois de janvier...<br /> <br /> <br />
Répondre
V
Je me demandais ce qu'ils appelaient produit "bio"(oui c'est bete!)?Etant donné qu'une tomate meme produit dans de la laine de verre est un produit bio puisque organique...C'est dont des aliments produit selon des normes,donc quelles normes?<br /> Et je ne pense pas que les étales des grandes surfaces soient le plus représentatif au point de vu de produit "bio"....
Répondre